À l’époque, je vivais avec une chienne Jack Russell pleine d’énergie. Avec mon compagnon de l’époque, nous avons eu l’idée de nous inscrire à l’association UMA (Urgence Maltraitance Animale) pour devenir famille d’accueil. L’objectif était double : canaliser l’énergie débordante de ma jeune chienne grâce à un chien plus âgé, tout en offrant à ce dernier une seconde jeunesse.
En mai 2019, j’ai reçu une excellente nouvelle : on nous avait trouvé un chien nommé Fidji, un teckel de 8 ans ! Ce que j’ignorais alors, c’est qu’il allait devenir l’amour de ma vie et bouleverser mon histoire…
Fidji était un magnifique teckel massif, comme on en voit rarement aujourd’hui. Il n’avait jamais été maltraité, bien au contraire : son ancien propriétaire l’aimait profondément et avait même payé une pension pendant un an lors de son hospitalisation. Malheureusement, il n’en est jamais ressorti… Fidji a alors enchaîné les familles d’accueil en raison de son caractère bien trempé.
L’entente entre lui et notre chienne fut immédiate : ils jouaient tout le temps, et nous étions ravis. Mais nous avons vite compris pourquoi personne ne voulait le garder… Fidji était un chien en colère et un petit roi très capricieux. Il était impossible de toucher son panier ou sa laisse si elle tombait par terre. Il se montrait agressif avec ses congénères, et il était hors de question de s’approcher de sa gamelle sous peine de se faire mordre. Bref, c’était un vrai petit tyran !
Mon ami de l’époque n’était pas convaincu de le garder, mais pour moi, Fidji devint un véritable challenge. Ayant eu la chance d’avoir beaucoup de chiens dans ma famille, j’avais de bonnes bases en éducation canine.
Je travaillai avec Fidji comme s’il s’agissait d’un chiot, en misant sur l’amour, les friandises et une grande dose de sociabilisation. Un chien de refuge met du temps à s’ouvrir et à accorder à nouveau sa confiance… Petit à petit, il s’est ouvert à moi, et nous avons créé un lien incroyable. Bien entendu, je ne pouvais pas le changer complètement : il avait un énorme caractère et restait très taquin. Il me faisait rire avec ses habitudes de petit vieux grincheux ; il savait exactement ce qu’il voulait et ce qu’il refusait. Et surtout, il savait parfaitement se faire comprendre !
Après plus de six mois à le préparer et après avoir dû refuser tant de familles en raison de la présence d’enfants en bas âge, j’ai compris que mon destin était déjà tracé. Alors, j’ai pris la plus belle décision de ma vie : j’ai adopté Fidji. Il est devenu ma plus grande source d’émerveillement, m’enseignant la patience et l’art de savourer l’instant présent. Grâce à lui, j’ai appris à aimer la douceur du soleil traversant la fenêtre, la fraîcheur de l’herbe sous mes pas, le parfum envoûtant de la nuit, la magie des rencontres furtives, la beauté des paysages… et surtout, la puissance de l’amour inconditionnel.
Adopter un chien, c’est bien plus qu’un simple choix : c’est un engagement profond, une responsabilité immense. Il devient un membre de la famille, un être dont on doit prendre soin comme une mère le ferait pour son enfant. Le nourrir, lui offrir la sécurité d’un foyer, l’aimer sans condition, lui faire découvrir le monde… Tout cela demande du temps, de la patience et une présence de chaque instant. Et surtout, il faut être là jusqu’au bout, l’accompagner dans sa vieillesse et dans son dernier voyage.
Fidji et moi avons partagé des années inoubliables, faites de disputes complices et d’éclats de rire, comme un vieux couple inséparable. Mes amis et ma famille étaient devenus les siens, et parfois, il passait même la nuit chez eux – je venais le chercher le matin, comme on récupère un ami après une soirée. Il était le roi du quartier, aimé de tous pour son caractère unique et espiègle.
Mais il était bien plus qu’un compagnon de vie. Lorsque mon moral était au plus bas, il était là, silencieux mais présent, posé à mes côtés comme s’il comprenait tout. Il n’avait pas besoin de mots pour apaiser mes peines : un regard, une présence, et le monde semblait déjà un peu plus doux.
Il était mon ombre, toujours à mes côtés. Partout où j’allais, il était là : au restaurant, en randonnée, au bar, en soirée, à la plage, sur un paddle, ou simplement allongé près de moi pour une sieste. Fidji, c’était bien plus qu’un chien… c’était une part de moi.
Forcément, on le sait, les chiens sont des bêtes à chagrin. La vieillesse et la maladie ont fini par rattraper mon compagnon. Je maudis cette infection qui nous vole notre bonheur, qui le fait souffrir et qui me rend impuissante face à sa détresse. Chaque fois qu’il semblait aller mieux, je reprennais mon souffle, mais cette saleté de maladie reviennait toujours. Je déteste cette douleur que je ne peux pas lui soulager. Mes nuits se transforment en insomnies, et nos visites interminables chez le vétérinaire ne semblent jamais apporter de soulagement durable.
Ma doudounette, mon petit roi, mon tyran m’a quitté le 8 mars 2024. Je vous souhaite à tous de connaître un tel amour, avec ses moments de joie intense, de rires, de pleurs et de douceur. Le temps est un voleur d’amour.
N’hésitez pas à me contacter pour discuter de vos besoins et découvrir comment je peux vous aider à améliorer votre relation avec votre compagnon.
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